Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes – le guide ultime du thriller de Fincher

Millénium: Les hommes qui n’aimaient pas les femmes : Tout ce qu’il faut savoir

Plongez au cœur de l’un des . Réalisé par le maître du suspense psychologique, sur la disparition de sa petite-nièce, Harriet.

Harriet Vanger s’est volatilisée quarante ans plus tôt, à l’âge de seize ans, lors d’une réunion de famille sur l’île isolée d’Hedestad, propriété du clan Vanger. Henrik est convaincu qu’elle a été assassinée par un membre de sa propre famille, une dynastie marquée par les haines recuites, les secrets inavouables et un passé trouble lié au nazisme. Chaque année, à son anniversaire, il reçoit une fleur séchée encadrée, un macabre rappel de la jeune fille disparue.

Blomkvist s’installe donc sur l’île, dans un huis clos oppressant, pour démêler les fils de cette affaire complexe. Il se retrouve plongé dans l’histoire sombre des Vanger, découvrant des scandales financiers, des rivalités intestines et des indices menant à une série de crimes barbares non résolus. L’enquête s’avère bien plus dangereuse et complexe qu’il ne l’imaginait initialement.

Mikael blomkvist et lisbeth salander : Un duo inattendu

Mikael Blomkvist, interprété par Daniel Craig, est un journaliste tenace, méthodique, mais fragilisé par ses récents déboires judiciaires. Son engagement dans l’affaire Vanger est autant une quête de vérité qu’une tentative de rédemption professionnelle et personnelle. Il représente une forme de droiture morale confrontée à la corruption et à la perversité du monde.

Face à lui, ou plutôt à ses côtés, se dresse Lisbeth Salander, incarnée de manière iconique par Rooney Mara. Jeune femme asociale, rebelle et surdouée, elle est une hacker de génie et une enquêtrice hors pair travaillant pour une agence de sécurité. Marquée par un passé traumatique et placée sous une tutelle abusive, Lisbeth est un personnage complexe, à la fois vulnérable et redoutable, dont la méfiance envers le monde n’a d’égale que sa soif de justice.

Initialement chargée d’enquêter sur Blomkvist pour le compte de Vanger, Lisbeth finit par rejoindre le journaliste dans son investigation. Leur collaboration, au départ improbable, devient rapidement le cœur battant du film. Un lien de confiance fragile se tisse entre ces deux êtres que tout oppose. Leurs compétences respectives, l’une dans le monde numérique et l’autre dans l’investigation traditionnelle, se complètent pour affronter les ténèbres de l’affaire Vanger. Leur dynamique explore les complexités des partenariats homme-femme emblématiques, tout en défiant les représentations classiques de l’amour homme-femme.

Fidélité à l’œuvre originale : Du roman au film

L’adaptation de David Fincher est souvent citée pour sa grande fidélité au roman de Stieg Larsson, « Les hommes qui n’aimaient pas les femmes ». Le scénario de Steven Zaillian respecte scrupuleusement la trame narrative complexe du livre, ses nombreux personnages et ses multiples sous-intrigues. Beaucoup de critiques et de lecteurs considèrent cette version plus proche de l’esprit et de la lettre du roman que l’adaptation suédoise de 2009.

Le film parvient à retranscrire l’atmosphère dense et oppressante du livre, ainsi que la violence brute de certaines scènes, sans pour autant tomber dans le sensationnalisme gratuit. Les thèmes chers à Larsson, tels que la misogynie, la corruption des élites, les traumatismes psychologiques et la critique sociale, sont présents et traités avec la profondeur qu’ils méritent. La complexité des personnages principaux, Mikael Blomkvist et surtout Lisbeth Salander, est également bien rendue.

Néanmoins, comme toute adaptation, des choix ont dû être faits. Certains détails ou arcs narratifs secondaires du roman sont nécessairement condensés ou omis pour s’adapter au format cinématographique de 2h38. Par exemple, certains aspects de l’enquête financière de Blomkvist sont simplifiés. De légères modifications dans la chronologie ou la conclusion de certaines intrigues peuvent être notées, mais elles servent généralement le rythme et la cohésion du film sans trahir l’œuvre originale.

Un point notable est l’actualisation de certains éléments technologiques par rapport au roman, publié en 2005 (en Suède). L’équipement informatique utilisé par Lisbeth et Mikael reflète davantage l’époque du tournage (2010-2011), ce qui ancre l’histoire dans une réalité plus contemporaine pour le spectateur. Malgré ces ajustements mineurs, le film de Fincher demeure une adaptation remarquablement fidèle et respectueuse du matériau source.

Le casting exceptionnel de Millénium : Acteurs et personnages

Le succès et l’impact de doivent beaucoup à la qualité de son casting. Sous la direction précise de David Fincher, les acteurs livrent des performances mémorables, incarnant avec justesse des personnages complexes et souvent tourmentés. Le choix des interprètes a été crucial pour donner vie à l’univers sombre imaginé par Stieg Larsson.

Rooney mara : L’incarnation iconique de lisbeth salander

La performance de Rooney Mara dans le rôle de Lisbeth Salander est unanimement saluée comme l’un des points forts majeurs du film. L’actrice, relativement peu connue à l’époque malgré un rôle dans « The Social Network » du même réalisateur, livre une interprétation magistrale. Elle incarne à la perfection la complexité de Lisbeth : sa fragilité cachée, sa colère froide, son intelligence acérée et son apparence androgyne et intimidante.

Pour ce rôle, Rooney Mara a subi une transformation physique et psychologique radicale. Cheveux coupés très courts et teints en noir corbeau, sourcils décolorés, piercings réels (nez, lèvre, sourcil, oreille), tatouages (dont le fameux dragon), et une perte de poids notable contribuent à façonner l’image iconique du personnage. Au-delà de l’apparence, son jeu tout en intériorité, ses regards perçants et son langage corporel traduisent la nature asociale et méfiante de Lisbeth.

Sa performance a été largement acclamée par la critique de film, la qualifiant de révélation. Elle a été nommée pour l’Oscar de la Meilleure Actrice, une reconnaissance rare pour un rôle aussi sombre et atypique dans un thriller. Pour beaucoup, l’interprétation de Rooney Mara surpasse celle de Noomi Rapace dans la version suédoise, apportant une nuance et une intensité différentes au personnage emblématique de Lisbeth Salander.

Daniel craig : Mikael blomkvist sous le regard de Fincher

Face à la performance incandescente de Rooney Mara, Daniel Craig incarne Mikael Blomkvist, le journaliste d’investigation au cœur de l’enquête. Connu mondialement pour son rôle de James Bond, Craig offre ici une interprétation plus sobre et intellectuelle. Il campe un Blomkvist crédible, tenace et faillible, loin du personnage d’action de 007.

Certains critiques ont trouvé son interprétation solide mais moins marquante que celle de sa co-star, estimant qu’il se fondait peut-être un peu trop dans le rôle sans y apporter une étincelle particulière. Cependant, beaucoup ont loué sa capacité à incarner cet « intello cool capable d’action », apportant une présence charismatique et une gravité nécessaire au personnage.

Le choix de Craig, acteur britannique de renommée internationale, a également contribué à l’attrait commercial du film. Sa dynamique avec Rooney Mara est au cœur de l’intrigue, leur alchimie particulière fonctionnant bien à l’écran malgré le contraste de leurs personnages.

Les seconds rôles marquants : Christopher plummer et stellan skarsgård

Le casting secondaire est également d’une grande qualité et contribue significativement à l’atmosphère et à la tension du . Le réalisateur imprime sa marque indélébile sur l’adaptation, créant une atmosphère unique, à la fois glaciale, oppressante et étrangement séduisante. Son style visuel méticuleux et sa direction d’acteurs précise élèvent le film au-delà d’un simple thriller.

La réalisation maîtrisée de david Fincher : Un thriller unique

David Fincher est réputé pour son contrôle absolu sur chaque aspect de ses films, et Millénium ne fait pas exception. Sa mise en scène est d’une précision chirurgicale, chaque plan étant soigneusement composé pour servir l’histoire et l’atmosphère. Le rythme, bien que mesuré sur près de 2h40, est soutenu par un montage expert (récompensé par un Oscar) qui maintient une tension constante.

L’utilisation de la lumière et de la photographie, signée Jeff Cronenweth (collaborateur régulier de Fincher), est fondamentale. Les paysages suédois enneigés sont filmés avec une palette de couleurs froides, dominée par les bleus, les gris et les noirs, renforçant le sentiment d’isolement et de danger. Les intérieurs sont souvent sombres, éclairés de manière clinique ou contrastée, créant un univers visuel à la fois réaliste et stylisé, presque cauchemardesque.

Fincher excelle à transformer des scènes potentiellement statiques, comme des recherches sur ordinateur ou des analyses d’indices, en moments de suspense haletant. Sa capacité à rendre palpable la menace latente, même dans des décors apparemment banals, fait de ce film un thriller psychologique particulièrement efficace et angoissant. Le style Fincher, décrit comme « noir, envoûtant, maîtrisé, unique, soigné », est ici à son apogée.

La bande-son envoutante de trent reznor et atticus ross

La musique joue un rôle crucial dans l’immersion et l’atmosphère de Millénium. Après leur collaboration oscarisée sur « The Social Network », David Fincher retrouve le duo Trent Reznor (leader de Nine Inch Nails) et Atticus Ross. Leur partition originale est une composante essentielle de l’identité sonore unique du film.

La bande-son est décrite comme « envoutante », « intrigante » et « dérangeante ». Mêlant musique électronique expérimentale, post-industrielle et ambient, elle crée un paysage sonore froid, métallique et anxiogène qui épouse parfaitement l’esthétique visuelle du réalisateur. La musique n’accompagne pas seulement l’action, elle participe activement à la création de la tension et du malaise.

Le générique d’ouverture, visuellement saisissant, est sublimé par une reprise électrisante et sombre de « Immigrant Song » de Led Zeppelin, interprétée par Karen O (Yeah Yeah Yeahs) et produite par Reznor et Ross. Ce choix audacieux donne immédiatement le ton du film : brutal, stylisé et hypnotique. Tout au long du récit, les thèmes musicaux minimalistes et dissonants renforcent le sentiment d’oppression et de mystère, faisant de la bande-son un personnage à part entière.

Réception critique et succès de Millénium : Un thriller salué

Dès sa sortie, a suscité un vif intérêt, tant auprès du public que de la critique. L’attente était grande pour cette nouvelle adaptation d’un phénomène littéraire mondial, portée par un réalisateur de la trempe de David Fincher et un casting de premier plan. Le film a largement répondu aux attentes, s’imposant comme un succès critique et commercial.

Critiques presse : Un accueil chaleureux pour le film de Fincher

Dans l’ensemble, la presse spécialisée a réservé un accueil très favorable au film. Les critiques de film ont loué la maîtrise technique de David Fincher, son style visuel distinctif et sa capacité à créer une atmosphère sombre et captivante. La performance de Rooney Mara en Lisbeth Salander a été particulièrement mise en avant, souvent décrite comme une révélation et le cœur émotionnel du film.

Les agrégateurs de critiques reflètent cet accueil positif. Sur Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 86% d’opinions favorables, tandis que Metacritic lui attribue une note moyenne de 71/100, indiquant des « critiques généralement favorables ». En France, Allociné affiche une note presse moyenne de 3,8/5. Les aspects les plus souvent loués incluent le casting, la cinématographie, la bande-son et la fidélité intelligente au roman.

Quelques réserves ont cependant été émises. Certains critiques, notamment ceux ayant apprécié la version suédoise originale, ont trouvé que le film de Fincher, bien que stylistiquement supérieur, n’apportait pas de réelle nouveauté sur le plan narratif. Le rythme, jugé lent par moments malgré la tension ambiante, et le caractère parfois très classique de l’enquête ont également été mentionnés. Néanmoins, la majorité des critiques s’accordent sur la qualité et la puissance de cette adaptation.

Succès au box-office et récompenses : La consécration d’un thriller

Au-delà de l’accueil critique, Millénium a également rencontré un succès notable au box-office. Avec un budget estimé à 90 millions de dollars, le film a généré plus de 232 millions de dollars de recettes mondiales, dont plus de 102 millions rien qu’aux États-Unis. En France, il a attiré plus d’un million de spectateurs (1 062 282 entrées), confirmant l’engouement du public pour l’univers Millénium et le travail de David Fincher.

Le film a également été reconnu lors de la saison des récompenses. Sa consécration majeure fut l’Oscar du Meilleur Montage pour Angus Wall et Kirk Baxter lors de la 84e cérémonie des Oscars. Le film a reçu quatre autres nominations aux Oscars, notamment celle de la Meilleure Actrice pour Rooney Mara, de la Meilleure Photographie, du Meilleur Mixage Sonore et du Meilleur Montage Sonore.

Il a également été nommé dans plusieurs catégories aux Golden Globes (Meilleure Actrice, Meilleure Musique) et aux BAFTA Awards (Meilleure Photographie, Meilleur Film en Langue Étrangère – bien qu’étant principalement en anglais, sa production internationale l’a rendu éligible). Ce succès commercial et ces distinctions ont solidifié le statut de Millénium comme un thriller de référence des années 2010.

Millénium face à Millenium : Comparaison des adaptations

La sortie du film de David Fincher en 2011 a inévitablement entraîné des comparaisons avec l’adaptation suédoise originale, « Millenium » (Män som hatar kvinnor), réalisée par Niels Arden Oplev et sortie en 2009. Bien que les deux films adaptent le même roman de Stieg Larsson, ils présentent des différences notables en termes de style, de ton et d’interprétation.

Le film américain vs. le film suédois de 2009 : Quelles différences ?

La différence la plus évidente réside dans le style visuel et l’atmosphère. La version de David Fincher est marquée par son esthétique sombre, froide et méticuleusement contrôlée, typique du réalisateur. L’ambiance est plus oppressante, la violence plus graphique et stylisée, et la bande-son électronique de Trent Reznor et Atticus Ross joue un rôle prépondérant dans la création d’une tension anxiogène. Le générique d’ouverture, particulièrement marquant, incarne cette approche plus « design ».

L’adaptation suédoise de Niels Arden Oplev adopte une approche plus brute et réaliste, proche du téléfilm policier scandinave classique. Bien que sombre, son atmosphère est moins stylisée, sa réalisation plus conventionnelle. La violence y est également présente, mais traitée de manière plus directe et moins esthétisée. La musique y est plus discrète.

Concernant la fidélité au roman, les avis divergent. Si les deux films suivent globalement la même intrigue, la version de Fincher est souvent perçue comme légèrement plus fidèle à certains détails et à la complexité psychologique des personnages décrits par Larsson. Cependant, la version suédoise est parfois jugée plus proche de l’esprit « brut » du livre par certains puristes.

Les interprétations des personnages principaux diffèrent également. Rooney Mara offre une Lisbeth Salander plus énigmatique, fragile et explosive, tandis que Noomi Rapace incarnait une Lisbeth plus dure, plus ouvertement punk et physiquement imposante. De même, Daniel Craig campe un Mikael Blomkvist plus lisse et international, face au Michael Nyqvist plus « ordinaire » et suédois de la première version. Les seconds rôles offrent aussi des nuances distinctes dans chaque film.

En termes de rythme, le film de Fincher, malgré sa durée similaire, peut sembler plus dynamique grâce à son montage acéré et à l’omniprésence de sa bande-son. La fin diffère légèrement entre les deux versions, notamment dans le traitement de la relation entre Mikael et Lisbeth, celle de Fincher explorant davantage les sentiments non exprimés de Lisbeth.

Où regarder Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes en streaming et vod ?

Pour ceux qui souhaitent découvrir ou revoir le est disponible sur plusieurs plateformes de vidéo à la demande ( suscite encore aujourd’hui de nombreuses interrogations. Voici quelques réponses aux questions les plus courantes concernant cette œuvre marquante.

Qui est lisbeth salander et pourquoi est-elle un personnage si fascinant ?

Lisbeth Salander est l’un des personnages féminins les plus iconiques de la littérature et du cinéma contemporains. C’est une jeune femme complexe, hacker de génie et enquêtrice redoutable, marquée par un passé traumatisant et une méfiance profonde envers les institutions et les hommes en particulier. Son apparence distinctive (tatouages, piercings, style gothique-punk) et son comportement asocial cachent une intelligence vive et une morale intransigeante, bien que non conventionnelle.

Son caractère fascinant réside dans ses contradictions : elle est à la fois victime et vengeresse, vulnérable et incroyablement résiliente, isolée mais capable de créer des liens intenses, bien que difficiles. Elle incarne une forme de résistance face à la violence masculine et à la corruption systémique, ce qui en fait une figure souvent qualifiée d’icône féministe « badass ». Sa complexité psychologique et son parcours unique la rendent inoubliable.

Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes est-il une suite ou un remake ?

Le en Lisbeth Salander, plus énigmatique et intense, est également un élément distinctif majeur. Globalement, le film de Fincher offre une expérience cinématographique plus stylisée et psychologiquement dense que les adaptations suédoises, plus brutes et directes.

Où puis-je regarder Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes en streaming ?

La disponibilité en streaming par abonnement (SVOD) peut varier. Il est conseillé de vérifier sur les principales plateformes comme MyCanal, Netflix, Prime Video, Paramount+, etc., ou d’utiliser un agrégateur de streaming. Le film est généralement disponible à l’achat ou à la location en VOD sur des plateformes comme Apple TV, Canal VOD, Orange VOD, PremiereMax et autres. Il existe également en DVD et Blu-ray.

Conclusion : Pourquoi Millénium reste un thriller incontournable

Plus d’une décennie après sa sortie, de intelligente et respectueuse d’un est une expérience cinématographique à ne pas manquer. C’est un film exigeant, parfois dérangeant, mais toujours captivant, qui continue de fasciner et de susciter la discussion. N’hésitez pas à (re)découvrir ce chef-d’œuvre moderne du genre.


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